Autrefois psychologue, Amandine Cochin est aujourd’hui à la tête de L’Insoleuse, un atelier de sérigraphie artisanale. Situé dans le 9ème arrondissement de Paris, ce lieu, ouvert à la rencontre, propose des services d’impression et des ateliers d’initiation à la sérigraphie, à destination des jeunes et moins jeunes.
Il y a 15 ans, portée par l’envie de se rapprocher d’un travail artisanal, Amandine Cochin se lance dans l’aventure de la sérigraphie. Sans formation particulière, elle se plonge dans l’apprentissage de cette technique : une pratique dont elle apprécie la simplicité des étapes et l’infinité des résultats possibles.
Respectant une approche artisanale, Amandine Cochin réalise chaque étape à la main, loin des machines. Une posture qui s’inscrit dans sa volonté d’ajouter de la surprise et de la différence à chacun de ses tirages. Chaque impression possède sa particularité ; un résultat qui pourrait aller à l’encontre du principe de sérigraphie ! Pour Amandine Cochin, il s’agit d’un prétexte pour explorer les possibilités de ce savoir-faire.
Amandine Cochin propose ainsi une alliance entre l’artisanat et l’artistique. Bien entendu, en cas de commandes spécifiques, son atelier possède les outils, la technique et l’expertise pour concevoir des reproductions parfaites.
En 2019, Amandine Cochin ouvre son propre atelier : l’Insoleuse. Ouvert aux curieux comme aux habitués, on y voit souvent passer des enfants se bousculant pour manipuler les encres lors d'initiations. Des clients aux besoins variés se présentent aussi : d’une créatrice souhaitant réaliser de l’impression sur des chapeaux à un prêtre travaillant sur un livre traitant d’écologie et de religion. Amandine Cochin a ouvert son atelier dans son quartier de cœur. C’était donc une évidence qu’il soit accessible à chaque habitant de l'arrondissement.
Avec l’Insoleuse, Amandine Cochin est indépendante. Les outils, les écrans et les encres qu’elle utilise sont facilement réparables ou accessibles. Seul le geste parfait ne l’est pas.
Un aspect du savoir-faire de la sérigraphie qu’elle apprécie particulièrement. Celui d’une technique à portée de main est aussi ce qui l’avait dirigée vers cette pratique en premier lieu.
L’artisanat de la sérigraphie se décompose en deux grandes étapes : la préparation de l’écran et l’impression. Pour suivre la démarche d’Amandine Cochin, quelques précisions sur ce savoir-faire.
Avant toute chose, il est nécessaire de créer un typon. Il s’agit d’une feuille transparente sur laquelle est imprimé le dessin souhaité. L’encre utilisée doit être noire et opaque. C’est très important car celle-ci va retenir la lumière lors des prochaines étapes. Grâce à une substance chimique réagissant à la lumière, appelée émulsion photosensible, on vient imprégner l’écran. Il s'agit d’une toile tendue sur un châssis fait de bois ou d’aluminium.
Une fois cette opération réalisée, la phase d’insolation commence. L’écran est positionné au-dessus du typon avant d’être exposé à une source de lumière. Le typon va empêcher la lumière de se projeter les zones dessinées. Les autres zones en tissu vont, quant à elles, s’épaissir, par la réaction de l'émulsion à la lumière. Amandine Cochin possède une insoleuse pour réaliser cette partie du processus en quelques minutes. Sans matériel, une exposition prolongée au soleil peut être suffisante.
Une fois l’insolation finalisée, l’écran est lavé pour retirer les restes de l'émulsion photosensible. Les tracés du dessin se dévoilent. Cette étape est connue sous le nom de révélation. L’écran est prêt pour l’impression.
Positionné sur la table d’impression, l’écran est prêt à accueillir l’encre. À l’aide d’un racloir, une lame de plastique utilisée pour déposer l’encre de manière égalitaire, l’impression est possible.
Avec un angle de 45°, une pression soutenue et régulière, il ne manque qu’un passage pour déposer l’encre sur la feuille de papier déposée en dessous. L’encre ne va traverser que les zones qui avait été couverte par le typon lors de l’insolation.
Il ne manquera que l’étape de séchage avant de pouvoir apprécier le résultat final.
Chacune de ces étapes peut être interprétée de manière personnelle selon les résultats souhaités. Sur la table d’impression, Amandine Cochin utilise parfois de la colle pour faire adhérer du sable ou des paillettes. La création de dégradés est aussi possible à cet instant. Une étape qu’elle apprécie particulièrement dans le savoir-faire de la sérigraphie. Il s’agit du moment où les explorations se finissent et se concrétisent. Les regards critiques, les yeux qui se rapprochent et les sourcils qui se froncent… Amandine Cochin attend toujours avec impatience ce moment où les spectateurs s’interrogent sur la technique, apprécient le résultat !
Comme le mentionnait Amandine Cochin, la sérigraphie artisanale se caractérise par un attachement pour la simplicité. Au-delà de nous rappeler l’importance cruciale de la maîtrise de gestes précis, cette simplicité interpelle par les émotions qui lui sont rattachées et notre rapport à la création, artistique ou artisanale. Le sentiment reste le même, pour la sérigraphe experte ou le novice, lorsque l’on relève le capot de la table d’impression pour dévoiler l’œuvre. On retrouve dans l’atelier d’Amandine Cochin les valeurs de partage et de passion : l’essence-même de la transmission de savoir-faire.
Sur Instagram @atelierpart
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