Les ventilateurs ventilent, les clims climatisent et les fenêtres sont ouvertes la nuit. Aucun doute : l’été arrive à grands pas. On laisse de côté ses pantalons épais, surchemises, cardigans et tous ses vêtements de mi-saison au profit de la légèreté et de la simplicité. Ils étaient pourtant si confortables !
Pas d’inquiétude pour vous, puisque vous disposez de la matière faite sur mesure pour les périodes estivales. Cette dernière, vous le voyez tous les étés, parfois sur des costumes ou des chemises, des robes ou même des maillots de bain. Peut-être sans même le savoir, vous en avez dans votre garde-robe.
Tirant ses origines de l’autre bout du monde, le seersucker est encore largement utilisé depuis son invention, il y a 4 siècles. Mais d’où vient-il ? De quoi est composé ce tissu gaufré ? Et pourquoi diable est-il si répandu ?
Atelier Particulier vous embarque dans l’histoire du seersucker, de sa naissance jusqu’à nos jours.
L’histoire du seersucker débute en Inde, dans les années 1600. À cette période, la matière porte encore le nom de shir o shekar, soit « lait et sucre » en persan. Une référence au toucher lisse et doux du lait et à l’aspect rugueux et craquant du sucre. Elle composait les turbans des commerçants des bazars iraniens, mais s’est très rapidement trouvée marchandée par les navires de la Compagnie Britannique des Indes. Par usage, le shir o shekar est devenu sea sucker, puis seersucker.
Les Anglais appréciaient ce tissu texturé et léger, mais leur météo peu clémente ne leur laissait guère l’occasion de s’en revêtir. Les gentlemen de l’époque attendaient donc leurs voyages, en Italie ou en Afrique notamment, pour porter leurs plus beaux costumes en seersucker et profiter de leur respirabilité.
Au XIXe siècle, ce sont les États-Unis qui s’emparent du seersucker. Au départ seulement fabriqué sur des tons sombres et porté par la classe ouvrière du Sud, le seersucker devint populaire après une rencontre politique originale.
En 1903, Joseph Gurney Cannon, un politicien de l’Illinois reconnu pour sa détermination à faire entendre ses valeurs, rencontre Theodore Roosevelt, alors président des États-Unis. Le voyant vêtu de son costume en seersucker à rayures, Roosevelt y voit un message fort. Il interpelle Gurney qui lui répond simplement qu’il fait bien trop chaud pour porter un costume en laine ! Comme quoi, il ne faut pas chercher plus loin que le confort.
Le vêtement en seersucker devient, par la suite, l’un des nombreux symboles Américains. Des cultures universitaires Preppy et Ivy League, jusqu’à faire partie de l’identité de John F. Kennedy : la matière marque plusieurs époques et connait un succès dans tout le pays. Inévitablement, l’essor de la culture Américaine post-Guerre Froide continuera à faire résonner sa popularité outre-Atlantique.
Le seersucker est surtout connu pour sa texture. À l’origine confectionné à partir de fils de soie et de coton, son aspect gaufré venait naturellement, après un simple lavage. À l’épreuve de l’humidité, le coton rétrécit, tandis que la soie reste intacte. L’alternance entre le fil serré et l’autre, plus lâche, créait ce relief si caractéristique.
Le seersucker est désormais fabriqué à partir d’une multitude de matières premières : coton, nylon, rayon, etc. Si certains utilisent des produits chimiques pour artificiellement faire se rétracter les fils, ce sont généralement des machines qui permettent d’obtenir un tissu texturé. En faisant varier la vitesse de la chaîne et de la trame, la machine créé un déséquilibre de tension, ce qui donne un effet froissé au seersucker (même 100% coton).
C’est d’ailleurs la technique utilisée par les alsaciens de chez Emanuel Lang. Ils disposent même de machines spécialisées pour confectionner un rendu de très haute qualité ! Si vous souhaitez en savoir plus sur cet atelier d’exception, on parle d’eux dans cet article.
Le succès du seersucker peut très facilement s’expliquer.
Il est avant tout connu pour sa respirabilité. N’étant pas au contact immédiat de la peau, le seersucker laisse de l’espace à l’air pour circuler (c’est d’ailleurs pour ça qu’il est préférable de porter des vêtements amples l’été). C’est un facteur à prendre en compte lorsqu’il s’agit de construire son vestiaire en été.
Un autre avantage du seersucker réside en sa polyvalence. Shorts de bain, chemises, robes, casquettes, blazers ou costumes : on peut absolument tout créer avec et le style est toujours au rendez-vous ! Si on le connait sous sa forme classique, à rayures, il se décline en tartan, vichy et même uni, où l’on apprécie le plus son relief.
Pour son porteur, c’est également une aubaine, au-delà du confort. Il pourra sécher son maillot de bain en très peu de temps, de ne pas avoir à repasser sa chemise ou même ne pas se soucier du passage au sèche-linge.
Alors, convaincu par le seersucker ?
Sur Instagram @atelierpart
30 jours pour changer d’avis
Retour offert
Carte bancaire & Paypal
Option Paiement 3x
Une question ? Une suggestion ?
On vous écoute !