Aujourd’hui, nous avons le plaisir de vous présenter une entreprise unique en son genre : Soieries du Mékong. Avec eux, nous vous donnons accès à une expérience exceptionnelle : le tissage fait main.
Lorsque nous avons rencontré Soieries du Mékong la première fois, nous avons été chamboulés.
Pourquoi ?
Car de la part de cette marque de foulards cambodgiens – émanation de l’ONG « Enfants du Mékong » (créée en France en 1960 et qui vise à parrainer des enfants cambodgiens) – on s’attendait à découvrir des kramas en coton traditionnels. Comme il en existe un peu partout au Cambodge.
Eh bien pas du tout !
Soieries du Mékong, en plus d'être une marque très engagée, propose des pièces d'une incroyable qualité – tant de la matière que du tissage – et beauté.
Nous qui sommes habitués des ateliers français et italiens notamment, qui servent le Luxe au quotidien avec les plus hauts standards de finitions, on ne s’attendait pas à cela.
Direction le Cambodge donc, pour vous (dé)montrer que « qualité d’exception » rime aussi avec « savoir-faire du monde » !
C’est un secret bien gardé des connaisseurs : les plus belles soies viennent d’Asie, et en particulier du Cambodge. Une soie – fine ou sauvage – aussi belle à la vue qu’au toucher.
Là-bas, on la travaille depuis toujours. Historiquement, chaque famille possède son propre métier à tisser et confectionne ses propres étoffes. Le savoir-faire manuel se transmettait de génération en génération.
Mais dans les années 70, les Khmers rouges ont banni cette activité jugée trop bourgeoise. Par la suite, les métiers à tisser disparaissent peu à peu. Excepté dans quelques régions du pays. Parmi celles-ci, la petite commune de Banteay Chhmar, au Nord-Ouest du Cambodge. Depuis Paris, s’y rendre n’est pas une mince affaire : il faut atterrir à Siem Reap puis parcourir 4h de routes plus ou moins caillouteuses.
Cette région, très appréciée pour ses temples, a su préserver en partie sa sériculture (élevage du ver à soie), quelques métiers à tisser ainsi que son savoir-faire dans le tissage. C’est en constatant cela sur le terrain que l’ONG Enfants du Mékong a eu l’idée de revaloriser et redévelopper ce savoir-faire perdu.
En réalité, ce constat est né d’une rencontre, entre Philippe de Pougnadoresse et Neak Krou. Elle lui explique qu’avant le génocide perpétré par les Khmers rouges, les femmes de cette région du Nord maîtrisaient l’art du tissage de la soie. La transmission de ce savoir-faire ne tient qu’à un fil, car Neak Krou est la seule à maitriser encore chacune des étapes du tissage.
Ils ont donc créé, ensemble, « Soieries du Mékong », une entité qui vise à confectionner et à vendre des foulards traditionnels. Dans un triple objectif :
- Faire perdurer ce savoir-faire ancestral
- Donner du travail à des femmes dans des régions déshéritées
- Financer (un tout petit peu) les activités sur le terrain de l’ONG
Derrière ces pièces, plusieurs millénaires de savoir-faire, et un très beau projet.
Aujourd’hui, sur le marché, tous les métiers à tisser sont des métiers mécanisés. Il reste un travail humain de préparation du métier à tisser non négligeable. Mais une fois le métier lancé, il tourne tout seul (sauf en cas de pépin, où le technicien doit à nouveau intervenir).
C’est un savoir-faire plus moderne que l’on connait bien, car plusieurs de nos ateliers ont ce type de métiers à tisser.
Rares sont les zones géographiques où il reste des métiers manuels. En effet, cette technique est à la fois beaucoup moins productive (le temps de tissage est beaucoup plus long) et nécessite une grande expertise & minutie, car la main de l’artisan a vite fait de « déraper ».
Ce qui est incroyable chez Soieries du Mékong, c’est que leurs pièces – pourtant tissées sur des métiers manuels – sont parfaites de régularité. Seule la matière apporte son lot de surprises et d’unicité.
Tout cela en dit long sur le savoir-faire historique du Cambodge en la matière, sur l’application de ses artisans, et sur l’accompagnement expert de Soieries du Mékong, qui forme chaque année de nouvelles tisserandes. D’ailleurs, cela nous permet de mettre en lumière le travail réalisé par Soieries du Mékong depuis sa création :
- 68 personnes du village de Banteay Chhmar ont un travail digne
- Par répercussion, plus de 350 profitent de ce projet artisanal
- En 2021, 16 nouvelles tisserandes ont pu être formées
En 2021, 6 200 pièces ont été confectionnées (soit moins de 30 par jour). Ici, rien ne sert de se presser, le tissage manuel exige patience et minutie.
Ici, l’archive d’atelier n’est pas stylistique, elle est plutôt technique. Quand il a été question du design de nos pièces, nous avons souhaité rester au plus proche des traditions locales et de l’expertise des tisserandes.
Après des années entières à perfectionner leurs gestes, les artisanes sont d'une précision et d'une fluidité impressionnantes. On a donc demandé à Soieries du Mékong de nous présenter les techniques de tissage les plus représentatives de leur savoir-faire.
Pour parler un peu « technique », voici les étapes clefs qui interviennent dans la confection de nos écharpes et carrés. Elles ont la particularité d’être toutes manuelles.
Soieries du Mékong, réceptionne la fibre de soie brute (aussi nommé écheveaux). Elle est ensuite nettoyée, puis teinte à la main. Cette première étape de fabrication dure près de 8 heures et témoigne d'un vrai savoir-faire démontré par l'éclat et la profondeur des couleurs de leurs pièces. Cette méthode traditionnelle permet une meilleure incrustation de la couleur dans le fil. La pièce conservera son éclat bien plus longtemps.
Cette étape consiste à dérouler la soie des écheveaux teints grâce au rouet et à la bobineuse. Les bobines de soie serviront à la préparation de la chaîne (qui représente la longueur de la pièce), d’une part, et à la préparation des cannettes de trame (qui représente sa largeur) pour le tissage, d’autre part. Cela n'y paraît pas, mais cette étape est cruciale : un fil mal bobiné, c’est un tissage manqué.
Chaque fil de soie doit être délicatement glissé entre les dents du peigne. Il existe différentes tailles de peigne avec des dents plus ou moins espacées, ce qui permet de déterminer la densité des fils de chaîne. Ces fils sont ensuite tendus de manière égale et noués sur l’ensouple avant.
À la fin de cette étape, plusieurs centaines de fils sont étendus sur le métier à tisser.
Le métier à tisser est à présent prêt. C'est au tour des tisserandes de mettre leur savoir-faire en œuvre. L'étape du tissage consiste à réaliser un entrecroisement complexe des fils de chaîne (sens de la longueur) et fils de trame (sens de la largeur), selon un dessin qui se répète.
Le fil de trame est enroulé sur une canette placée dans une navette. La tisserande fait passer la navette entre les fils de chaîne grâce aux pédales du métier à tisser. Chaque lame correspond à une couche de fils. Une fois levés, ceux-ci créent une ouverture appelée foule, qui permet le passage de la navette. Ici, le rythme et la régularité sont primordiaux : c'est la tisserande qui guide elle-même sa machine.
En moyenne, il faut 1 semaine à chaque tisserande pour confectionner entre 3 et 5 pièces. Imaginez un peu…
Quand nous avons rencontré Soieries du Mékong, on a tout de suite été surpris par la qualité des tissus utilisés. De la soie, de la laine du lin et du cachemire. Mais aussi et surtout des blends que l’on voit rarement. Comme de la soie avec du lin ou du cachemire avec de la soie et du lin pour l’hiver.
Très curieux, on a cherché à connaitre le nom des fournisseurs.
Les responsables de l’atelier nous ont alors expliqué que leur statut d’association lié à l’ONG Enfants du Mékong lui donnait accès à des partenariats exclusifs, dont 1 avec une très grande marque de luxe. Ainsi, cette grande Maison française (que l’on connait tous) autorise Soieries du Mékong à accéder à sa bibliothèque de tissus.
Oui, la qualité des pièces de Soieries du Mékong repose à la fois sur son tissage, mais également sur les matières rares auxquelles elle a accès. Dès le premier toucher, ça saute aux yeux.
NB : C’est un privilège exceptionnel car les grandes Maisons de couture ont, par leur position et leur force (économique mais aussi d’image), la possibilité de réserver les meilleurs matériaux.
Ainsi chez un fournisseur de laine, il arrive régulièrement que la gamme la plus précieuse de ses fibres ne soit jamais disponible car réservée à des marques d’élite.
Résultat : Soieries du Mékong possède des tissus d’une grande rareté que peu de marques peuvent espérer proposer.
En plus de mettre en lumière un savoir-faire du monde d’exception, Soieries du Mékong est un projet essentiellement composé de bénévoles. Seules les artisanes et 1 employé en France sont rémunérés. 100% indépendante, l’entreprise reverse tous ses bénéfices à l’Association mère Enfants du Mékong pour financer des projets éducatifs du village de Banteay Chhmar.
Sur Instagram @atelierpart
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