Chez Atelier Particulier, on connaît le prix du savoir-faire : il faut 1- beaucoup de temps et 2- des matériaux d'exception.
Alors, c’est sûr : la reconstruction de Notre-Dame va coûter cher et prendre du temps.
Et elle va mobiliser des dizaines (voire plus) de Compagnons du Devoir : couvreurs, charpentiers, tailleurs de pierre ou bien encore maçons.
100% de notre chiffre d'affaires reversé !
Atelier Particulier, c'est une communauté de 100.000 personnes.
Alors avec l’équipe, dès le lendemain du drame, on a décidé d'agir. Pas de pleurer.
Alors on s'est engagé à reverser 100% de nos ventes du 16 avril à la reconstruction de notre Notre-Dame.
Vous êtes 260 à avoir passé commande sur notre site, soit 22.819€ collectés. MERCI A VOUS ❤
Devant cet engouement, on a même décidé de prolonger l'opération jusqu'au 30 avril, en reversant cette fois l'intégralité de nos bénéfices.
A cette occasion, on aimerait revenir - en 4 anecdotes - sur les savoir-faire qui ont contribué de faire de Notre-Dame un patrimoine de tous les Français - sinon de l’Humanité - depuis plus de 800 ans.
1 - Notre-Dame s'est déjà relevée une 1ère fois !
Oui, avant d’être inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 1991 et de devenir le 1er site touristique en Europe (13 millions de visiteurs / an), Notre-Dame a failli disparaître.
Lors de la Révolution, la cathédrale de Paris n’était plus que l’ombre d’elle-même. Elle avait été pillée, ses statues et ornements en partie détruits, sa flèche écroulée (déjà).
Il était « moins une » avant que ses pierres ne soient vendues et le site intégralement rasé.
On peut notamment saluer l’œuvre de Victor Hugo, qui a contribué à redonner son aura à la Cathédrale à compter de 1831.
Sa flèche a notamment été reconstruite dans la foulée (mais nous y reviendrons).
2 - Hommage #1 : sa charpente brûlée
La charpente de Notre-Dame, qui datait de plus de 8 siècles, était un joyau de la Cathédrale.
Saviez-vous que cette charpente était surnommée « la forêt » ?
Elle a en effet nécessité 1.300 chênes pour sa construction, soit l’équivalent de 21 hectares.
Pour l’anecdote, chaque poutre provenait d’un arbre différent et chaque arbre avait été planté dans cet unique but.
Cette charpente abritait ce qui était la plus grande nef du Monde lors de sa construction à la fin du XIIème siècle. Elle ne fût supplantée que de longues années plus tard, dans le courant du XIIIème siècle, par l’édification d’autres cathédrales comme Reims ou Chartres.
Suite à l’incendie du 15 avril 2019, la charpente a disparu aux 2/3.
3 - Hommage #2 : sa flèche disparue
Symbole de la cathédrale, sa flèche avait été réalisée au milieu du XIXème siècle par les Ateliers Monduit, sous la direction d'Eugène Viollet-le-Duc.
Les Ateliers Monduit sont à l’origine de plusieurs chefs-d’œuvre tels que :
- La toiture de la Sainte Chapelle
- La toiture de l’Hôtel de Ville de Paris
- La Fontaine Saint Michel à Paris
- Le Pont Alexandre III
La flèche pesait 750 tonnes dont 500 tonnes de bois et culminait à 93m de hauteur.
Elle s'est effondrée dans l’incendie.
4 - Qui sont les bâtisseurs de cathédrales ?
Comme vous le savez, chez Atelier Particulier, notre mission est de mettre le savoir-faire en avant et de dénicher les meilleurs ateliers.
Parmi nos ateliers, bon nombre sont des Entreprises du Patrimoine Vivant et font travailler des Compagnons du Devoir - les héritiers modernes des bâtisseurs de cathédrales.
Alors on s’est intéressé à 3 métiers « stars » des XI, XII et XIIIèmes siècles ; nécessaires à la construction de nos cathédrales.
L’architecte
L’architecte coordonne les corps de métiers mais il n’était pas rare que celui-ci mette la main à la pâte, en fonction de sa spécialité.
Les architectes sont les grands experts de l’époque. Leur travail se monnayait à prix d’or, car ils étaient les seuls à savoir passer du plan (des dessins au sol, souvent grandeur nature, appelés « épures ») à « la 3D ».
Pourtant, peu d’architectes sont devenus véritablement connus. En effet, les chantiers étaient à l’époque tellement longs qu’ils n’en voyaient pas la fin. Leur objectif était de transmettre leur savoir-faire avant tout.
La parlier
C’est la personne à qui l’architecte confie ses dessins. Il est aussi appelé « appareilleur ».
Sa mission est de « parler » à tous les intervenants du chantier : tailleurs de pierre, sculpteurs, maitres verriers, plâtriers, ébénistes, forgerons, charpentiers...
En d’autres termes, il coordonne fait en sorte que tout le monde communique bien.
C’est aussi lui qui engage les ouvriers.
Bref, c’est un peu celui que l’on connait aujourd’hui sous le nom moins glamour de « maitre d’œuvre ».
Pour l’anecdote, jusqu’à 300 ouvriers peuvent travailler simultanément sur les plus gros chantiers. Dont un certain nombre viennent de loin car leurs compétences sont rares et recherchées. Comme les tailleurs de pierre.
Le tailleur de pierre
Un de métiers les plus recherchés de l’époque !
Le tailleur de pierre doit être méticuleux et précis dans toutes les étapes de son travail (parfois, au millimètre près). C’est lui qui réalise toute la structure de l’édifice : murs, voûtes, arcs de portes et fenêtres, escaliers, etc.
A ne pas confondre avec le sculpteur, qui concentre son travail sur la décoration de l’édifice.
Notez que la transmission du savoir était un enjeu-clé pour les Maitres Tailleurs ; il existait de nombreuses corporations et amicales d’entraide pour favoriser les échanges d’expertise et la formation.
On espère que cet article vous permettra de regarder Notre-Dame sous un angle un peu nouveau et surtout, que ce monument retrouvera de sa superbe rapidement.
MERCI encore pour votre mobilisation à nos côtés ❤
Et si vous voulez encore nous soutenir, n'oubliez pas que nous reversons l'intégralité de nos bénéfices sur toute commande passée avant le 30 avril prochain.