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Johnstons Of Elgin, l'Écossais du cachemire

Publié le25/11/20
7 mn
Ateliers

L’amour des Écossais pour la laine est connu de tous.

À travers les paysages verdoyants de cette terre façonnée par les pluies abondantes et l’humidité ambiante, les moutons font littéralement partie du décor.

Pourtant, c’est un autre animal qui a rendu célèbre une des plus importantes manufactures du pays, Johnstons of Elgin. Un animal qui, d’ailleurs, ne se serait jamais plu dans les Highlands tant il préfère les arides steppes mongoles et les hauts-plateaux d’Asie Centrale.

La cachemire, fibre parmi les fibres, est une des spécialités de l’Écosse, et la petite ville d’Elgin héberge une de ses plus anciennes institutions. Une entreprise familiale qui, au cours des siècles, aura changé l’histoire du savoir-faire textile écossais.

La ville d'Elgin a aussi un autre symbole, sa célèbre cathédrale. Construite et détruite à de nombreuses reprises, il n'en reste plus que des vestiges.

Aux origines, une épopée familiale

À son origine, Johnstons Of Elgins n’avait rien à voir avec le cachemire. En 1797, un jeune entrepreneur du nom de Alexander Johnston décide de créer une petite usine textile à Elgin afin de profiter des élevages locaux et de l’eau de la rivière Lossie, dont la pureté servira à laver la laine.

Le Berceau des aventures d'Alexander Johnston : Elgin, une ville pleine de charme.

Il l’ignore, mais il vient tout juste de fonder la seconde plus ancienne manufacture textile de l’histoire du pays. 

À raison de tweed, de couvertures et de draps, il inscrira peu à peu le nom Johnstons parmi les grands producteurs lainiers du Royaume-Uni. Des années plus tard, il confiera à son fils James une entreprise tout à fait pérenne, quoiqu’un peu trop classique au goût du nouveau propriétaire. 

Audacieux, entreprenant et surtout amateur de la plus grande douceur possible pour ses pièces, James pris le contre-pied de son père, et décida de se tourner vers des matières plus exotiques et plus raffinées, telles que la Vigogne, l’Alpaga et le Chameau. De quoi étancher sa soif d’innovation, en tout cas pendant un temps.

À ses yeux, le Cachemire représentait l’avenir de son entreprise familiale et de l’industrie textile écossaise. Si bien qu’en 1851, la maison des Johnstons prit un tournant qui allait changer son histoire : elle plongea dans le monde du cachemire, et n’en sortit jamais.

On le comprend, difficile de resister au charme de la Capra Hircus Laniger (le doux nom latin de la chèvre chachemire)

S’améliorer pour survivre

Quatre générations plus tard, Johnstons of Elgin est toujours debout, et concentre 65% de la fibre de cachemire transformée au Royaume-Uni. Alors que la majorité des manufacture écossaises se sont écroulées face à la concurrence asiatique, la seconde Doyenne des entreprises textiles du pays tient bon, et semble même plus forte que jamais.

D'ailleurs, ils affirment leur attachement au Cachemire jusque sur leur perron

 Si les pièces qui sortent de cette institution écossaise sont si appréciées, ce n’est pas par respect des anciens : la moindre micro-étape nécessaire au traitement du cachemire fait l’objet d’une exigence difficile à trouver ailleurs.

Afin d’avoir un contrôle absolu sur la qualité de ses produits, la maison a décidé de « verticaliser » son appareil productif. Cela signifie qu’elle contrôle en interne chaque étape de la trasnformation de la laine de Capra Hircus, la chèvre cachemire. Le lavage, le filage, la teinture, le tissage et les finitions sont tous effectués au sein des bâtiments de sa propre manufacture. Rien n’échappe aux contrôleurs-qualité de l’usine, de la première livraison de cachemire brut à l’étiquette finale apposée comme une cerise sur le gâteau.

Chez Johnstons, qui porte son nom doit répondre à une exigence de chaque instant.

La recherche de la qualité commence dès le sourcing de la fibre de cachemire : Johanstons contrôle son approvisionnement auprès des éleveurs, chose rare. Ils se fournit exclusivement auprès d’éleveurs labellisés SFA, (label qu’il a contribué à lancer). Ces éleveurs élèvent leurs chèvres avec suffisamment d’espace, en respectant les méthodes mongoles de récolte traditionnelles, pour lesquelles l’animal est sacré et respecté.

Il n'est pas rare de voir les dirigeants de la manufacture rendre visite eux-même aux producteurs !

De quoi bénéficier des arrivages les plus fins et fiable possible.

À peine le précieux cachemire entre leurs mains, celui-ci passe par un laboratoire d’analyse chargé de s’assurer de sa bonne conformité, de sa résistance et de sa pureté. Une fois le feu vert donné, un seul mot d’ordre : ne pas abîmer la fibre.

Un processus aussi doux que son cachemire

Pour cela, chaque étape du processus est une pensée comme une ode à la lenteur et à la patience. La fibre est chouchoutée, prise par la main, lavée, relavée, et encore lavée après chaque manipulation par les eaux écarlates de la rivière Lossie.

Il faut reconnaître que la beauté de la rivière n'a pas usurpé sa réputation (Photoshop a surement donné un petit coup de pouce :)

Dans un premier temps, la fibre, préalablement éjarrée, est teinte à basse température, et séchée aux ondes afin, encore et toujours, de ménager le cachemire.

L’éjarrage ? Il s’agit de l’opération qui sépare le poil du duvet. Chez les spécialistes du cachemire fidèles à la pureté de la fibre et de son appellation, seul le duvet est digne d’être nommé « cachemire ».

Par la suite, elle est délicatement peignée pour l’aérer et la démêler, jusqu’à former une multitude de mèches identiques. Une fois conformes, ces mèches sont filées et triées selon l’usage qui leur est destiné : tissage pour les costumes, les écharpes et les plaids. Ou bien encore tricotage pour les pulls et les mailles plus épaisses.

Si les machines impressionnent, elles sont conçues pour ne pas brusquer la précieuse fibre.

Chaque fibre a son usage. Et chaque usage a son traitement personnel.

On pourrait penser qu’un cachemire tissé ou tricoté est presque prêt à l’usage, loin de là. Une fois les étoffes en main, les artisans brossent de toutes les manières possibles ce fil qui n’est pas encore au niveau de leurs standards.

Alternent alors leurs machines de haute précision, tantôt équipées de minuscules dents métalliques, tantôt de chardons alignés par centaines (oui, la plante urticante symbole de l’Écosse du Rugby) dont les épines humidifiées épargneront la surface du tissu et façonneront la fine ondulation si caractéristique du cachemire.

Beaux, certes, mais surtout piquants !

Ce même chardon, ils l’importent en partie de France car le chardon écossais est peu adapté à cette manipulation. Cocorico !

La suite, vous la connaissez déjà. Le précieux tissu est lavé, encore et encore, jusqu’à éliminer la moindre imperfection, le moindre résidu, car le plus petit des défauts n’a pas sa place entre les mains des couturiers de Johnstons of Elgin.

Autant de petites mains qui auront le mot de la fin sur les pièces de la manufacture, et qui façonneront à grands coup de surpiquage et de broderies les pièces des plus grandes maisons du luxe, à l’image de Burberry ou Hermès, qui ont bien compris l’intérêt de ne travailler que du cachemire d’excellente qualité.

Aucun fil ne doit dépasser pour les Johnstons Of Elgin, quitte à y passer des heures.

Grossir non, grandir oui.

Encerclée par la rivière qui lui permet de laver sa fibre, la manufacture Johnstons of Elgin pourrait difficilement étendre ses infrastructures, et refuse catégoriquement de quitter son berceau natal.  

Difficile également d’augmenter le rythme de production, tant le cachemire est une fibre fragile, qui mérite une manipulation délicate, emprunte de patience et de respect.

Il ne reste plus alors qu’à améliorer encore et encore la qualité de leurs tissus et à affiner toujours davantage les fibres qu’ils travaillent. Vendre mieux au lieu de vendre plus.

Le propre du luxe, en somme.

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