En 1954, Gabrielle Chanel, - l’icône que l’on ne présente plus – fait un retour triomphal avec la réouverture de sa maison de couture. Toujours désireuse de bousculer les codes et de réimposer sa vision de la « Femme contemporaine ».
Comme un pied-de-nez aux diktats de l’époque, la féminité Chanel s’exprimera à présent par une mode fonctionnelle et confortable, propice à l’ « empowerment » de la gente féminine.
Au centre de ce succès iconique, il y a une pièce. La veste en tweed.
Elle voit dans le tweed une possibilité de créer un pont entre sa vision de l’élégance à la française et la praticité anglaise, que cette étoffe apporte à ses vêtements.
C’est d’ailleurs en Écosse, aux côtés du duc de Westminster (son amant de l’époque), que Gabrielle Chanel découvre le tweed. Elle ne le quittera jamais. Contrairement à son duc.
Né sur les terres britanniques, le tweed cohabite avec d’autres tissus, en laine pour la plupart, très réputés et appréciés pour leur solidité, authenticité et unicité.
Il faut dire qu’avec le climat difficile et un accès à la laine limité, les lainiers et tisseurs anglais ne manquent pas d’originalité pour pratiquer leur savoir-faire au quotidien.
Le tweed, la flanelle de laine, le tissu Donegal, le velours ou le travail du shetland le prouvent. La contrainte n’est pas un frein à la créativité.
C’est cette émulsion qui nous a amené à traverser de nouveau la Manche. Après avoir tenté de dépoussiérer le velours, nous nous sommes mis en quête de nouvelles matières.
Pas d’un tweed (pas encore). Mais plutôt d’une matière adaptée aux températures les plus froides, qui permette de créer des vêtements uniques.
Notre leitmotiv, la texture, le relief et cette petite irrégularité dans le filage et le tissage qui permettent à chaque tissu d’avoir une main différente de son voisin.
Notre bonheur, nous l’avons trouvé dans la bibliothèque de tissus de la Maison Abraham Moon. Deux étoffes en laine, la 1ère en 100% laine mérinos et la 2nde en laine shetland. Les deux profitent d’une confection inédite.
Si vous portez des costumes ou êtes un afficionado de l’art tailleur, le nom de Moon ne doit pas vous être inconnus.
D’ailleurs, si vous avez des vêtements en laine de l’armée britannique datant de la 2nde guerre mondiale, vous devez également connaitre cette Maison ;-)
Et si votre passion, c’est l’ameublement : les beaux canapés, les tapis bien épais ou les plaids très texturés de style anglais, alors vous avez déjà eu entre les mains l’une de leurs matières !
L’histoire de la filature Moon débute en 1837, dans le West-Yorkshire, non loin de Leeds. Son fondateur éponyme, Abraham Moon, a mis près de 30 ans avant de terminer la construction de sa première unité de filage (en 1968).
Un travail de longue haleine indispensable à la création de fondations stables et ayant le potentiel de traverser le temps. Y aurait-il cru ? 184 ans plus tard, son entreprise est toujours présente. À la même place !
Assez rapidement, le commerce s’emballe pour Moon. Agiles, les filateurs travaillent toutes les laines locales et développent des armures de tissus à la fois solides et colorées. Le tweed est à l’époque l’étoffe la plus consommée. C’est d’ailleurs grâce à elle que l'Extrême-Orient et l'Amérique s’intéressent au savoir-faire de la manufacture. Ils produisent à la fois des tissus pour la mode et l'ameublement, mais aussi des couvertures et des plaids.
Le point commun de toutes ces créations ? Elles sont stylistiquement affirmées.
Malgré l'essor des tissus synthétiques et la concurrence étrangère, qui a vu disparaître bon nombre d’acteurs britanniques du secteur, Abraham Moon a survécu et prospère encore aujourd'hui.
La raison ? Abraham Moon est ce que l’on appelle une entreprise verticalement intégrée. Les filateurs verticalement intégrés étaient une création victorienne, lorsque les filatures de laine s'élevaient sur plusieurs étages et que chaque processus avait son propre étage.
Cette organisation s’oppose aux manufactures modernes, sur un seul niveau, où l’on effectue plus qu’une partie des étapes de production.
Des entreprises entièrement verticalisées, il y en a peu en Angleterre. Nous en connaissons tout au plus 3. Et il s’agit à chaque fois d’acteurs majeurs du luxe.
En effet, bien qu’économiquement plus risqué, verticaliser un savoir-faire permet de conserver des standards de qualité bien supérieurs à la moyenne du marché.
Sélection de la laine brute, teinture, cardage, filage, ourdissage, tissage... tout se déroule sur place. Moon peut ainsi valider et vérifier que chaque étape est conforme à ses attentes.
Aujourd'hui, environ 35 000 mètres de laine sont tissés chaque semaine. Plus de 200 artisans travaillent au quotidien dans la manufacture et elle a créé un programme d'apprentissage dédié à la préservation de son savoir-faire (de toutes les étapes).
Si nous avons choisi de travailler les laines de Moon, ce n’est pas que pour la qualité de ses étoffes. C’est parce qu’il s’agit d’une authentique laine anglaise.
Avec ses défauts et ses qualités. Une main texturée, une grande chaleur, une belle épaisseur pour un tombé sec et une irrégularité très prononcée dans les fils de laine.
Ce résultat vient d’un travail spécifique de la laine.
Prenons l’exemple des laines que l’on a choisies.
Notre laine d'agneau mérinos provient d'Afrique du Sud et la laine Shetland provient de Nouvelle-Zélande. Il s’agit de territoires où la qualité intrinsèque de la laine brute est la meilleure au monde.
La fibre arrive ensuite en Angleterre, afin d’être lavée, nettoyée et peignée, et ce afin de garantir le minimum d'impuretés. Elle passe d’étage en étage.
A gauche, la laine mérinos et à droite, la laine Shetland !
La laine brute est ensuite teinte. On parle alors de teinte en bourre, qui a la particularité d’être plus profonde et plus résistante que la teinture sur fil ou sur vêtement. Abraham Moon assure pouvoir teindre sa laine dans plus de 500 nuances et couleurs différentes.
Le secret pour créer des couleurs plus nuancées réside dans les mélanges. Jusqu'à 7 laines de couleurs différentes peuvent entrer dans la recette de chaque fil.
Et c’est la raison qui a fini de nous convaincre. Le travail réalisé sur les couleurs permet de créer des pièces avec un esthétique toujours unique. Aussi, chaque pièce aura un rendu et un mouchetage différent.
A une époque où la standardisation est devenue la norme et où le sur-mesure est encore un art inaccessible pour le commun des mortels, le travail de Moon et d’Atelier Particulier permet à tous de s’offrir une pièce moderne, facile à porter tout en étant originale.
Le blouson, la surchemise et la saharienne Femme.
Vous n’avez pas une impression de déjà-vu ? ;-)
Oui, il s’agit des mêmes patrons que pour notre Collection Velours.
Très apprécié par la communauté, on a souhaité donner une seconde vie au travail réalisé par notre équipe Produit et notre atelier de confection portugais.
Les coupes sont droites, avec des cols généreux et suffisamment de place pour superposer un pull ou un manteau par-dessus.
La surchemise est en 100% laine mérinos, déclinée dans 3 coloris. Le fil est chiné, donc vous obtiendrez un mouchetage léger sur toute la pièce.
Pour le blouson et la saharienne, on a choisi un fil shetland, avec des couleurs encore plus profondes. Le mouchetage est accentué, ce qui permet de créer des pièces avec beaucoup de cachet.
Pour ceux qui aiment les informations techniques, voici ce que vous devez retenir !
La surchemise :
- 100% laine mérinos par Abraham Moon
- 375g/m2
- Boutons éco-conçus français (à Lyon)
- Poche poitrine
- Coutures rapprochées et nettes
Le blouson et la saharienne Femme :
- 100% laine Shetland par Abraham Moon
- 525g/m2
- Fermeture avec Zip YKK canon de fusil pour l'un, boutons et ceinture pour l'autre
- Poches plaquées et poche intérieure
- Col généreux et doublure douce et solide
Sur Instagram @atelierpart
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