Vous souvenez-vous de ce que vous faisiez il y a 33 mois ?

De mon côté, j’ai un souvenir vague du 1er confinement : les contours précis de mes journées m’échappent. De ces quelques mois de brume, j’ai néanmoins quelques souvenirs vifs.

Parmi eux, un choc visuel.
Un matin, je trainais sur Instagram (original, non ?) quand je suis tombé sur la Story de quelqu’un que je suis avidement. Il partageait les tribulations de Baby Egg, le personnage de Julien Michaud qui se jouait chaque jour du confinement, entre rire et mélancolie.

Et c’est là que l’histoire de notre 1ère collection-capsule artistique commence.

Et, en matière de fil, chez Atelier Particulier, on s’y connait !

Avec Julien, cela a commencé par le fil de la discussion. Pendant quelques mois, on a échangé, de-ci, de-là, quand il avait une remarque sur une photo d’Atelier Particulier ou quand il postait la photo d’une nouvelle œuvre.

D’autant que si j’ai remarqué et partagé à Fulbert les aventures de Baby Egg, l’aboutissement de la pratique artistique de Julien réside beaucoup dans la céramique.

Dans ses dessins comme dans ses céramiques, Julien met tout ce qu’il a versé dans notre collection-capsule. Une bonne dose de couleurs et un brin d’humour.
Et, surtout, l’expression du regard. Parfois joyeux ; tantôt triste ou interrogatif : l’art de Julien, c’est de tout exprimer avec les yeux.

Peut-on tomber en amour, d’un regard ?

Nos échanges allaient bon train. Et, assez vite, avec Fulbert, on s’est dit qu’il y avait quelque chose qui ressemblait à une envie de notre côté.

Vous ne le savez pas mais, si on a le savoir-faire chevillé au corps, on a une 2ème brulure intérieure : l’art ! Vous l’avez vu, on y a déjà mis l’orteil avec les projets avec Luka Hair sur la ganterie ou Jean Bosphore, sur la lunetterie. Luka, comme Jean, ont porté leurs regards sur deux savoir-faire qui nous sont chers.

Et on avait envie d’aller encore plus loin. Que la rencontre entre un artiste et un savoir-faire donne naissance à quelque chose.

Le train-train aidant, on avait l’envie, mais on ne prenait pas le temps.

Jusqu’à l’hiver dernier.

Julien voit alors sortir notre collection Velours ; et il veut tout de suite le pantalon. Et travailler dessus.

Souvent, on dit « oui ! » sans prendre des semaines pour réfléchir. Alors on dit oui !

Mathilde, qui travaille le développement de nos pièces avec les ateliers fait donc le tour des popotes. Sur la base de l’idée de Julien : multiplier les petits personnages en patchs tissés qui se promèneraient sur le velours.

Et il a fallu, très vite, déchanter. Et ce, pour deux raisons. La première, le coût. Cela aurait multiplié par 3 ou 4 le temps de travail sur chaque pièce. On vous laisse imaginer le prix final. Et, surtout, la réalisation technique, difficile et qui aurait fragilisé et dénaturé notre velours. Bref, les tests n’étaient pas concluants.

Jusqu’à l’alléluia !

Puis on a arrêté quelques semaines d’en parler.

Mais Julien, lui, n’a pas arrêté d’y penser. Il est revenu vers nous avec une idée : faire voyager les initiales d’Atelier Particulier d’atelier en atelier. Et le donner à chacun pour qu’il en fasse ce qu’il voulait en réinterprétant nos essentiels.

Alors, pendant quelques mois, nos A et nos P se sont promenés. Et en famille ! André, Aimée et Albert Particulier sont allés à la découverte des savoir-faire.

De Louviers, en Normandie, à Porto, au Portugal, ils sont aussi passés à Stewarton, en Écosse et à Biella, en Italie.

Chacun de nos artisans s’en est emparé, amusé. Car ce n’est pas tous les jours que l’on voit débarquer de petits trublions qui viennent troubler la tranquillité des ateliers.

On est à quelques jours de la fin du voyage. Le 8 décembre prochain, André, Aimée et Albert feront leur dernier voyage, jusqu’à chez vous.

Ils auront visité une dizaine d’ateliers, qui ont créé 23 pièces différentes. Pour que Noël se déroule sous le regard amusé de Julien Michaud !